top of page

La MétaMorphose d'Hubert, fable disruptive

Laissez-vous conter la MétaMorphose d'Hubert, cocher du Marquis de la Casanière, en 1779 à Paris.


 

Le Marquis de la Casanière est un jeune veuf qui trouve sa consolation dans la musique et dans la lecture.

Son cocher Hubert est désespéré et s’ennuie ; la jeune Marquise était très voulue et sillonnait Paris en carrosse, en calèche à la belle saison. Le Marquis de la Casanière est lui, casanier. Parfois, en soirée le Marquis se rend à une représentation de l’Académie Royale de Musique. Bien peu pour justifier un équipage.


Circuler à Paris n’est pas simple, quelques centaines de privilégiés comme le Marquis de la Casanière ont les moyens d’entretenir un équipage. Les autres personnes de qualité ont recours au louage à la journée, au mois, les véhicules sont sales, mal entretenus, les cochers sont pour la plupart ivrognes et insolents, les accidents sont légion.

Louis XIV sans doute conseillé par son « écuyer ordinaire » Monsieur de Givry, avait instauré en 1657 les premiers taxis : des calèches, des carrosses à disposition aux carrefours. En 1779, ce business est aux mains de 120 familles, réglementé par lettres de patente, tarifé ; Louis XVI « nationalise » cette activité et crée une régie. Là encore, les visiteurs étrangers ou provinciaux soulignent certes la commodité du principe mais surtout la difficulté à trouver un véhicule à certains moments de la journée et le manque d’entretien.




Hubert, notre cocher de Maitre s’ennuie donc et s’inquiète, le Marquis ne va-t-il pas vendre son équipage ? Lui vient une idée.

Et si, avec ses collègues, il proposait à leur maîtres respectifs de mettre leurs équipages en partage. Cela réduirait la charge d’entretien. Et cela permettrait de mettre des véhicules de qualité, bien entretenus, avec des cochers bien élevés et sûrs, à disposition d’une noblesse impécunieuse ; celle-ci bénéficierait, moyennant une petite contribution, pour un temps, d’un équipage de maitre.


L’idée divertit le Marquis de la Casanière quelques jours, il alla même jusqu’à tester le principe : envoyer un valet faire le tour des cochers membres du club, revenir avec un équipage disponible, régler ses courses en fin de mois - là c’était un peu compliqué.

L’Hubertisation de l’économie du #partage était en marche.

13 vues
bottom of page